1- Pourquoi l’isolant en polystyrène expansé

L’isolation extérieure en panneaux de polystyrène expansé est principalement le plus utilisé en isolation de mur de façade.

Pourtant cet isolant fait partie des moins considérés comme écologique et est souvent peu « apprécié ».

Cet isolant est pourtant le plus utilisé dans le domaine du bâtiment au profit d’autres matériaux plus naturels comme la fibre de bois ou la laine de roche ? Pourquoi cet isolant plus connu pour les emballages que pour le bâtiment est-il aussi répandu ?

2- Le polystyrène expansé c’est quoi ?

Les isolants en polystyrène expansé (PSE) sont obtenus à partir des produits du raffinage du pétrole. À savoir cela, on s’imagine d’être bien loin des valeurs écologiques !

Selon un cahier des charges très précis, ces petites billes de 0.2 à 3 mm de diamètre sont obtenues par polymérisation des gouttes de styrène sous l’effet de la vapeur d’eau et en présence d’un agent d’expansion ; le pentane : hydrocarbure non toxique dont les émissions sont récupérées à la source. Ces billes sont enfin compressées pour obtenir des plaques composées de seulement 2% de matière et 98% d’air ! Les rebuts de production, inférieurs à 1%, sont recyclés puis réutilisés au prochain cycle. Selon les produits, l’adjonction de graphite, permet d’améliorer de 20% les performances thermiques et leur donne un coloris gris argent.

3- Le moins coûteux de tous les isolants extérieurs

Le prix que coûte l’isolant n’est pas ce qui impacte le plus dans le prix total des travaux d’isolation extérieure des façades d’un bâtiment ; la main d’œuvre est le poste le plus cher. Mais certains isolants coûtant 2 à 5 fois plus cher qu’un polystyrène, là oui le coût de l’isolant modifiera nettement le prix au mètre carré de l’isolation extérieure des murs des façades d’un bâtiment.

4- La pose des isolants doit-être aussi prise en compte

Le polystyrène est l’isolant numéro 1 dans la facilité et la rapidité de mise en œuvre

  • Comme il est léger il facilite la manutention
  • La découpe des panneaux est très facile et rapide, soit avec une scie à main ou mieux encore au fil chaud.
  • Le ponçage est très facile avec une ponceuse électrique

5- Le polystyrène est-il écologique ?

Le polystyrène utilisé dans le secteur du bâtiment ne doit en aucun cas être confondu avec le polystyrène utilisé pour les emballages car son cycle de fin de vie n’est pas le même. Aujourd’hui de plus en plus de pays obligent les ménages à trier leurs déchets domestiques dans des sacs de poubelle adapté, les entreprises de construction et d’isolation extérieure amènent ses déchets dans des centres le tri. Cette fin de vie ne pose plus de problème car le PSE peut être recyclé jusqu’à 85% s’il est bien collecté.

Et même si les matières premières sont issues de l’industrie chimique, plus exactement la pétrochimie, l’énergie grise du polystyrène expansé est par exemple plus faible que pour la laine de bois. Et elle est encore plus faible lorsque la collecte permet de séparer et de valoriser les déchets en les recyclant.

6- Pourquoi le polystyrène est-il considéré comme écologique ?

Il y a ce que l’on appelle couramment l’énergie « grise » : l’énergie nécessaire à la fabrication, au transport et à l’élimination des matériaux.

Le mode de calcul de l’énergie grise prend en compte l’analyse du cycle complet de vie du produit : conception, extraction et transport des matières premières, transformation des matières et fabrication du produit, commercialisation, usage et mise en œuvre et enfin, son recyclage éventuel. On calcule ainsi la somme des énergies nécessaires de la conception au recyclage d’un matériau.

L’énergie grise est évaluée en kWh/m3.

Le polystyrène expansé représente une énergie grise de 450 kWh/m³ et un Lambda de 0,035 et 0,032 en gris

Mousse de polyuréthane : 1 000 à 1 200 kWh/m³ et un Lambda de 0,022

La laine de roche : 150 kWh/m³ pour un Lambda de 0,038

Le chiffre obtenu permet ainsi de tenir compte de ce facteur dans le choix d’un matériau plus respectueux de l’environnement. L’énergie grise, mesurée en kWh peut être transposée en émission de CO2, gaz à effet de serre. Plus un matériau contient d’énergie grise, plus il contribue à la pollution de l’air et à l’épuisement des ressources énergétiques.

Exemples

1- Choisir un isolant en lin montre que cela nécessite 8 fois moins d’énergie grise que la laine de verre. L’amortissement énergétique en sera d’autant plus rapidement réalisé !

2- Un mur porteur en bloc silico-calcaire contient 5 fois moins d’énergie grise qu’un mur porteur en béton armé !

3- Un enduit intérieur à l’argile nécessite 30 fois moins d’énergie grise pour sa fabrication qu’un enduit de plâtre !

4- Une structure porteuse en métal demande énormément d’énergie grise étant donné que l’acier nécessite 30 à 300 fois plus d’énergie pour la fabrication que le bois.

De plus en plus d’organismes, d’architectes et de constructeurs commencent à tenir compte de ce facteur. Ce calcul complet est décisif dans la consommation énergétique globale nécessaire à la construction d’une maison classique. La partie « grise » de l’énergie totale consommée par un bâtiment peut représenter 50% sur 40 ans. 2500 litres de mazout/an, une maison moyenne a une énergie grise de 700.000 à 1.000.000 de KWh.

  • La production du polystyrène nécessite 6 fois moins d’énergie que le carton.
  • Le polystyrène peut être recyclé jusqu’à 20 fois sans subir de dégradation de ses propriétés physiques.
  • Le polystyrène est composé à 98% d’air et de seulement 2% de matière.
  • Le polystyrène est très léger, la consommation pour son transport en est fortement réduite.
  • La fin de vie du polystyrène est maîtrisée et est à 100% valorisable.
  • Employé en panneau isolant, ses propriétés isolantes permettent des coûts d’énergie en baisse et une diminution des émissions de CO2.
  • Dans son cycle de fabrication, les fumées émises par la combustion du PSE s’avèrent moins nocives que les matériaux organiques tels que le bois.

La quantité importante d’énergie grise nécessaire pour certains matériaux peut s’expliquer par :

  • Des transports de livraison sur de longues distances
  • Des procédés de fabrication à des températures très élevées
  • Des infrastructures industrielles à grandes consommations énergivores

Prendre en compte l’énergie grise des matériaux de construction, c’est veiller à diminuer notre impact sur l’environnement, de nous responsabiliser en tant que consommateurs, sur l’ensemble des consommations énergétiques nécessaires aux activités de production, de transport, de transformation et d’élimination. Veillez toujours si possible avant d’acheter des matériaux pour la construction, la rénovation ou l’isolation de prendre en compte ce facteur ou de questionner les corps de métiers et les architectes dans ce sens.

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